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ESPERANZA

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2 mars 2007

Libre opinion Réflexion majeure Que peut craindre un journaliste ?

D’entrée du jeu je tiens à préciser que n’étant pas journaliste, il me paraît normal d’implorer l’indulgence des professionnels, des autorités des médias et de la communication pour ce modeste texte qui tout en faisant de moi un braconnier accompli n’engage toutefois que son auteur. Une audacieuse curiosité doublée d’une exaltation fascinante explique par elle seule la subite liberté que je prends de piocher dans un champ parsemé de ‘’mines anti-personnelles».

Le journaliste, j’en parle aujourd’hui avec le plus grand respect voué à ce professionnel de la communication pour qui j’éprouve une estime illimitée et indéfectible.Le journalisme m’est totalement inconnu. Malgré qu’après tout le journaliste ne peut être qu’un cousin lointain de l’écrivain,  de l’avocat ou du policier dans une certaine mesure. Si par le biais d’une longue pratique du droit et de la littérature je réussis à mettre ma présente réflexion à l’abri de toute pesanteur de vulgarité et d’ignorance, j’aurais alors mérité la confiance et l’amitié que me témoignent constamment de nombreux journalistes éminents de notre presse nationale que le Seigneur m’a fait rencontrer au détour ou en marge d’une activité professionnelle. Ces grands et respectables hommes de la communication ont forcé mon admiration par le fait qu’ils ont tous en commun de traquer les évènements pour le besoin d’une information juste crédible et respectueuse de la déontologie professionnelle, souvent au péril de leur liberté voir de leur vie. Dès 1960 déjà, en effet j’ai éprouvé un réel penchant pour les speakers dont les voix fournies ont longtemps accompagné les matinées ensoleillées de millions d’auditeurs africains friands de musique et d’informations distillées par des stations de Radio comme la voix de l’Amérique, RFI et BBC.

Véritable justicier du social, le journaliste, par les dénonciations constructives qu’il livre à l’opinion publique contribue de la manière la plus noble et la plus patriote à la remise au pas et au rappel à l’ordre des gouvernants et élus du peuple constamment placés dans le collimateur des journalistes grâce auxquels les populations sont clairement informés des actions et agissements de leur Etat et de leurs institutions. Le journalisme me fascine tout autant par son côté déontologie que parce qu’il est le quatrième pouvoir dans tout pays par sa contribution à la paix dans la cité. Je perçois le journalisme comme un monde de culture, et de civilité, c’est en fait, à mon avis un domaine strictement balisé par une éthique et une déontologie qui sont autant d’obstacles à l’amateurisme et à l’aventurisme. Tant mieux si nos journalistes sont mis à l’abri de la fornication intellectuelle. N’est pas journaliste qui le veut, sinon je l’aurais été depuis longtemps. Le journalisme est une forme de combat à l’encre légère et indélébile. Combat à l’arme silencieuse mais terriblement destabilisatrice, pourfendeuse et meurtrière à sa façon.

En effet, seule la plume du journaliste peut faire se rétracter ou se raviser les dictateurs, les non démocrates, les dirigeants et gérants des peuples à quelque titre que ce soit.La plume du journaliste fait reculer bourreaux, affameurs du peuple et fossoyeurs des économies nationales. Elle dénonce les abus et excès des gouvernants, des gouvernements, des parlements, des cours et tribunaux, des polices, des atteintes aux droits citoyens les plus divers. La Une des journaux est ce qu’est l’écran de télévision ou la vitrine des pouvoirs en charge de l’exécutif, du législatif ou du judiciaire. Le médecin traque la maladie, le policier traque le malfaiteur, le juge traque le mensonge, l’avocat traque les faiblesses ou accusations de ses clients, tout cela grâce à la division sociale du travail. C’est merveilleux. Mais alors pourquoi ne laisserions-nous pas, monsieur le journaliste dont la profession est d’informer, traquer les violations des normes sociales et donner la vraie information où que celle-ci se trouve ?

La société n’y fait aucun obstacle. Au contraire la loi protège ce combattant du silence tout en précisant néanmoins quelques aspects de cette protection légale. Chez nous en République de Guinée, la liberté de la presse n’est plus un rêve, c’est une réalité. L’environnement médiatique est en train de s’étoffer de nouvelles radios privées. Peut être que les chaînes de télévision ne sont pas lointaines, espérons-nous. De son côté un organisme de régulation appelé Conseil National de la Communication (CNC) déploie des efforts sensibles pour éviter les heurts entre les professionnels de la communication, le pouvoir et les citoyens. Cet outil  indispensable qu’est le CNC joue apparemment son rôle de régulateur avec un maximum de satisfaction générale, car en tous cas, il faut remarquer que depuis très longtemps on n’enregistre plus de journaliste jeté en prison, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Le même CNC développe un programme de formation des journalistes et s’investit d’une façon ou d’une autre à la pérennisation et à la continuité du paysage médiatique. Petit à petit en effet les médias guinéens vont conquérir l’espace de plus en plus significatif, à la mesure de la volonté politique affichée par le gouvernement.

A mon humble avis, des rencontres entre professionnels doivent être organisées le plus souvent possible pour permettre à ces forums d’initier, de susciter des réflexions et des schémas autour des sujets aussi importants que la recherche de la fidélisation des journalistes à leurs titres respectifs. Mais  pour cela, je pense qu’il n’est pas inutile que les propriétaires des journaux, et des radios et le CNC  trouvent les moyens de satisfaire aux besoins compréhensibles des journalistes d’accéder, non pas à des salaires de rêve, mais à la propriété domaniale, aux prestations sociales liées à la maladie (par exemple prise en charge des hospitalisations des accidents) d’initier des voyages d’Etude etc. etc. Pour cela il ne serait pas excessif de demander à l’Etat de faire un effort financier quitte à opérer des ponctions sur les fabuleuses recettes télévisionnelles et autres taxes perçues ou à percevoir dans le cadre global de la communication. Les fondateurs et propriétaires des médias privés ne seraient pas conviés à cet effort puisqu’on sait qu’ils ne sauraient le faire en raison de la faible demande des prestations dans le domaine du lectorat, de l’auditorat musical payant et de publicité. (Vous m’excusez si dans ce cas, n’étant pas journaliste, je me mêle de ce qui ne me regarde pas). Plus à part c’est le problème du journaliste face à la loi qui peut à mon avis poser problème étant donné que la pénalisation du délit de presse reste en vigueur. L’idéal serait  en effet de dépénaliser le délit de presse et de soustraire ainsi la diffamation journalistique de l’emprise du code pénal. Mais bien sûr il faut alors créer un outil de sanction professionnel comme le code de la presse ou le règlement professionnel, déontologique sous le patronage du CNC dont on est jusque là satisfait de l’accompagnement. Il reste entendu que pour le besoin de contrôle judiciaire, il restera toujours, si l’on veut ménager la main de justice dans des questions aussi sensibles que les provocations aux crimes et délits contre les personnes, les délits contre la chose publique, les délits contre les personnes, les délits contre les chefs d’Etat et agents diplomatiques étrangers, les publications interdites, immunités de la défense etc., il restera toujours à la justice la faculté qui lui est propre et incontestable d’ailleurs de prononcer la peine d’amende, mais rien que l’amende en tant que peine et accessoirement les dommages intérêts mais jamais de peine privative de liberté comme prononcée depuis la loi-ancêtre du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Cette loi-souche mérite qu’on s’y attarde en raison même de la place excessive que le législateur a accordée au plaignant interface du journaliste et homme de presse dès lors placé dans une position de faiblesse face à des adversaires, qui ne sont le plus souvent que ceux là mêmes qui sont les auteurs des abus dénoncés par le ‘’méchant’ journaliste.

Depuis 1958, cette loi n’est plus en vigueur chez nous, notre pays ayant conquis sa souveraineté en promulguant sa propre constitution républicaine. Mais notre code pénal, hérité des sources fortement inspirées de la civilisation de l’ancienne métropole véhicule dans un certains sens les relents de cette inspiration extérieure. D’où la reconduction par pans entiers, souvent dans la lettre et même dans l’esprit, de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse. Notre code pénal  ayant livré à la justice pénale nationale, un produit pénal plus élaboré qui entérine en les intégrant plusieurs lois de ‘’remise à niveau» du système pénal guinéen, malgré tout un code de la presse est à préférer à tout code pénal lorsqu’il s’agit de juger les actes d’un homme de la communication fut-il un simple colleur d’affiche, vendeur de journaux, et autre projectionniste de films. La grande famille de la communication va du présentateur de télévision au guichetier de salle de cinéma en passant par l’éditeur imprimeur. Tous doivent être protégés dans l’exercice de leur profession.

Il ne me paraît plus utile de rappeler les énormes risques qui jalonnent le chemin du journalisme. En effet combien de journalistes tombés sous les balles de tueurs anonymes mus par des motivations de vengeance de règlements de comptes. Pour toutes ces raisons. Les journalistes et leurs installations doivent bénéficier d’une large protection de la loi, de toutes les forces de sécurité donc.
Le principe de la loi de référence du 29 juillet 1881 repose sur les traditionnels piliers que sont les sanctions pénales, peine de prison et amende ainsi que les obligations de rectifications, sans préjudice de dommages-intérêts, droit de réponse et demande de rectification sont réglés comme suit : Le Directeur de la publication est tenu d’insérer gratuitement en tête du plus prochain numéro du journal ou écrit périodique toutes les rectifications qui lui seront adressées par un dépositaire de l’autorité publique, au sujet des actes de ses fonctions qui auront été inexactement rapportés par le dit journal ou écrit périodique toute fois les rectifications ne dépasseront pas le double de l’article auquel elles répondront.

Le Directeur de la publication sera tenu d’insérer dans les 3 jours de leur réception les réponses de toute personne nommée où désignée dans le journal ou écrit périodique. En ce qui concerne les journaux ou écrits périodiques non quotidiens, le droit de réponse se fera dans le numéro qui suivra le surlendemain de la réception. Cette insertion devra être faite à la même place et aux mêmes caractères que l’article qui l’aura provoquée et sans aucune intercalation. Non compris l’adresse, les salutations, les réquisitions d’usage et la signature, qui ne seront jamais comptées dans la réponse, celle-ci sera limitée à la longueur de l’article qui l’aura provoquée. Toutefois elle pourra atteindre 50 lignes alors même que cet article serait d’une longueur moindre, et elle ne pourra dépasser 200 lignes, alors même que cet article serait d’une longueur supérieure. Les dispositions ci-dessus s’appliquent aux répliques lorsque le journaliste aura accompagné la réponse de nouveaux commentaires. La réponse sera toujours gratuite. Le demandeur en insertion ne pourra excéder les limites fixées aux paragraphes précédents en offrant de payer le surplus. La réponse ne sera exigible que dans l’édition ou les éditions où aura paru l’article :

I – Provocation aux crimes et délits :
Dans les lieux et réunions publics (affichage, vente, cris, discours menaces écrits ou imprimés). Provocation des forces armées dans le but de les détourner de leurs devoirs militaires et de l’obéissance qu’ils doivent à leurs chefs dans tout ce qu’ils commandent pour l’exécution des lois et règlements militaires
II – Délits contre la chose publique :
L’offense au président de la République, la publication, la diffusion ou la reproduction par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque faites de mauvaise foi elle aura troublé la paix ou aura été susceptible de la troubler.
III – Délits contre les personnes :
Toute allégation ou imputation qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération à la personne ou au corps auquel le fait est imputé est une diffamation.
La publication écrite directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.
Toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure.
IV – Délits contre les chefs d’Etats et agents diplomatiques étrangers
V – Publications interdites, immunités de la Défense
Il est interdit de publier les actes d’accusations et tous autres actes de procédure criminelle ou correctionnelle avant qu’ils aient été lus en audience publique, sauf si cette publication est faite sur la demande du juge chargé de l’instruction.
VI – Poursuite des personnes responsables des crimes et délits commis par la voie de la presse :
Seront passibles comme auteurs principaux des peines qui constituent la répression des crimes et délits commis par la voie de la presse dans l’ordre ci-après, savoir.
1.         les directeurs de Publications ou éditeurs quelles que soient leurs professions ou leurs dénominations et dans les cas prévus par le code, les co-directeurs de la publication.
2.         A leur défaut les auteurs
3.         à défaut des auteurs, les imprimeurs.
4.         à défaut des imprimeurs, les vendeurs, les distributeurs, les afficheurs.
Lorsque les directeurs ou co-directeurs de la publication ou les éditeurs seront en cause, les auteurs seront poursuivis comme complices. Toutefois les imprimeurs pourront être poursuivis comme complices si l’irresponsabilité pénale du directeur ou du co-directeur de la publication était prononcée par les tribunaux.

Les propriétaires des journaux ou écrits périodiques sont responsables des condamnations désignées par la poursuite dont s’inspire largement le code pénal de la plupart des pays anciennement colonisés par la France. Depuis 1985 lors de la création de l’Association des juristes de guinée j’ai attiré l’attention des membres fondateurs de cette noble structure sur la nécessité de réfléchir tout à la fois à l’enrichissement des textes des lois et codes disponibles et on ne peut souvent obsolètes en vue du développement du droit pénal guinéen et à l’interpellation respectueuse des élus du peuple que sont les honorables députés sur l’urgence qu’il y avait et qui demeure toujours d’ailleurs à légiférer afin de procurer aux magistrats, juristes et autres professionnels du droit des lois audacieuses et protectrices des acquits de la nation (droits, culture, économie, politique etc.).

Aujourd’hui encore, j’ai conscience que de telles urgences existent et qu’il est du devoir de chaque citoyen de se prêter à ce passionnant exercice de civisme et de patriotisme. Nous ne sommes que très heureux de constater aujourd’hui que la liberté de presse existe bel et bien en République de Guinée, nous devons tous œuvrer pour la sauvegarde de cet acquit précieux car je pense très sincèrement que dans un pays où les divers canaux de la communication fonctionnent correctement et sans heurts, la démocratie, la justice et la paix ont leur place. Aux vaillants professionnels de la communication mes souhaits de bonheur, de succès et de longévité dans vos familles respectives.
 

Me Matou
Depuis Conakry pour la radio-kankan



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2 mars 2007

Les événements de la grève générale Conté savait-il avoir violé le serment ?

Lors de son investiture le lundi 19 janvier 2004 à la magistrature suprême de la République pour ceccccc mandat du septennat, le Général Lansana Conté a juré de respecter et de faire respecter scrupuleusement les dispositions de la Loi fondamentale et des lois. De défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et de l’indépendance nationale.

Or le samedi 16 décembre 2006, en tant que premier magistrat de la République, Général Lansana Conté est allé en personne à la Maison Centrale de Conakry pour libérer dans toute l’ingérence de façon extrajudiciaire, les détenus Mamadou Sylla et Fodé Soumah. Ceux-là étant  dans le carcan de la justice pour le détournements de deniers publics. En tout état de fait et de cause, Lansana  Conté savait-il qu’il a violé le serment en donnant un coup de grâce à la Loi fondamentale ?

Sciemment ou non, Lansana Conté s’est fait prendre au piège après son immixtion dans les affaires judiciaires, en clamant sans daigne, que la justice, c’est lui. Pourtant, l’article 80 de la Loi fondamentale stipule que le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Au terme du même article, il est souligné que ce pouvoir judiciaire, est exercé exclusivement par les cours et tribunaux. Toujours est-il, selon le même article de notre constitution que le Général Lansana Conté a lui-même modifiée à sa guise en 2001, il est défini, que les magistrats ne sont soumis, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’à l’autorité de la loi. Au regard de tout ce qui précède, quand le chef de l’Etat brave les prérogatives de la justice tout en violant délibérément la constitution, comment peut-on ne pas croire à l’hypothèse selon laquelle, il prouve son incapacité avérée à assumer la mission a lui confiée peuple de Guinée ? Quoi  qu’il en soit, à entendre le chef de l’Etat, dire devant toutes les situations qu’il n’est pas au courant, il y a une thèse plausible selon laquelle, il ne contrôle plus ce qui se passe dans son pays, dont il est d’ailleurs le premier magistrat. Une thèse que les présidents des institutions républicaines répugnent devant le peuple et l’histoire. 

L’article 18 de la Loi fondamentale a été également violé
Dans son cinquième paragraphe, l’article 18 de la Loi fondamentale stipule que le droit de grève est reconnu. En dépit de la reconnaissance de ce droit légitime par notre constitution, le dimanche 14 janvier dernier, à travers un communiqué du gouverneur de la ville de Conakry, M. Amadou Camara, l’on a interdit tous les attroupements et manifestations. D’où certainement le coup d’envoi  des manifestations sporadiques et violentes, et ce malgré le dispositif de sécurité déployé depuis lors, sur toute l’étendue du territoire nationale. Ce qui fut le début d’un véritable carnage humain à l’échelle nationale, entraînant par conséquent, une colère généralisé de la population. Cet état de fait, était aux dires des uns, un phénomène inconcevable que l’on ne pouvait plus cautionner. Car Lansana Conté confond aujourd’hui la population à ses esclaves ou ses captures.
Vendredi 19 janvier, Fodé Bangoura est limogé
Un acte du Président de la République qui aura aussi envenimé le ras-le-bol de la population, a été le décret de ce vendredi 19 janvier 2007, limogeant le ministre d’Etat aux affaires présidentielles, chargé de la coordination  des activités gouvernementales, El Hadj Fodé Bangoura, professeur mis à la disposition de son département d’origine. Ce décret qualifié d’une attitude désemparée du chef de l’Etat par nombre d’observateurs, avait également été perçu par d’autres, comme l’expression de désaveu en direction de celui qui a été à la base de la révélation de l’épineux dossier de recouvrement des créances de l’Etat ainsi que celui des détournements de deniers publics. Ainsi, de colère en ras-le-bol de la population, le climat de paix sociale se détériore au crescendo du jour au lendemain. Devenant chaotique et inquiétante. Néanmoins, tous les observateurs de la scène politique guinéenne avait d’ores et déjà prédit une éventuelle débâcle de la population que le gouvernement Conté vient de faire l’objet. 
La première Dame ne voudrait plus rester en marge des évènements
Vu l’ampleur des évènements presqu’insurrectionnels, la première Dame de la République, Mme. Henriette Conté a jugé impérieux de s’impliquer en personne dans les négociations. Quand le chef de l’Etat a en effet reçu les épouses des militaires dans la soirée du samedi 20 janvier au Camp Almamy Somory Touré venues lui manifester leur soutien, Mme Henriette Conté profitera de cette opportunité pour s’adresser indirectement aux responsables syndicaux. Dans cette perspective, Henriette Conté a insistamment demandé aux épouses des militaires de dire aux responsables syndicaux de pardonner le président et de rechercher une solution de trêve. Faut-il révéler qu’un autre levain qui a rendu cette grève révoltante, fut la déclaration du président de l’Assemblée Nationale, El hadj Aboubacar Somparé en date du dimanche 14 janvier 2007. Dans cette déclaration dite au nom du chef de l’Etat, Aboubacar Somparé a unilatéralement appelé les travailleurs à reprendre le travail dès le lundi 15 janvier.  Les responsables syndicaux indignés par cet acte délibérément démissionnaire de Somparé, et n’ayant plus d’interlocuteurs valables, ont rédigé les points de revendications à satisfaire avant la levée du mot d’ordre de grève. Dans cette envolée, les responsables syndicaux et d’autres militants syndicaux voudraient marcher du siège de la bourse du travail sis à Boulbinet dans la commune de Kaloum en direction du palais du peuple pour dit-on, aller remettre ce document au président de l’Assemblée Nationale pour le président de la République. Hélas ! une marche qui a été violemment réprimée par les services de sécurité conduits par le directeur général adjoint de la sûreté urbaine de Conakry, Mamadi Mansaré sous le mandat  du procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum, Yaya Kaïraba Kaba qui, estimait que ceci était une offense à l’encontre du président Lansana Conté. Il convient de rappeler à ce niveau qu’avant le déclenchement de cette grève, le gouvernement notamment, le ministre d’Etat aux Affaires Intérieures, Moussa Solano avait dans une déclaration dit que le préavis de grève ne contenait pas de points de revendications salariales, donnant ainsi une connotation politique à cette grève. D’autres sphères tapies au sommet de l’Etat, qualifiaient même ladite grève de coup d’Etat politique, ignorant la constitution. Fort de ces prétextes, quand le chef de l’Etat a reçu les syndicalistes le vendredi 12 janvier 2007, après avoir entendu les différents points de revendication, il a indiqué que lui-même en tant que fonctionnaire, il est aussi en grève. « Après la grève, on se penchera sur vos points de revendications », a-t-il dit.

Après avoir violé la loi, le général Conté appelle l’armée à l’unité contre le peuple Ayant échoué sur tous les terrains de dissuasion et de négociation, le général Lansana Conté a réuni dans la matinée du dimanche 21 janvier 2007, les officiers supérieurs de l’armée au Camp Almamy Samory Touré dans la commune de Kaloum à Conakry. Au cours de cette rencontre de crise extraordinaire, le général Lansana Conté a invité l’armée à l’unité  et à l’entente. Il s’est ainsi adressé aux officiers dans les propos suivants : «  vous devez être unis. Si vous êtes unis, on ne peut rien contre vous. Les civils ne doivent pas savoir ce qui se passe entre vous. Hier, aujourd’hui et demain, vous êtes supérieurs aux civils. Ceux qui veulent le pouvoir, doivent attendre leur tour ». Pendant  que le général Lansana Conté tenait ces propos, toutes les négociations enclenchées entre les présidents des institutions républicaines, le porte-parole du gouvernement et les responsables syndicaux, venaient de se solder par échec, décrépissant par effet, le pouvoir du général Lansana Conté. Parlant pourtant à ses officiers, le Général Lansana Conté a soutenu qu’il n’a jamais perdu une guerre. Même si il en perdra une dès le lendemain de cette déclaration, à travers le sursaut du peuple ce lundi 22 janvier 2007.
Le peuple de Guinée recouvre enfin son unité
En dépit des menaces réelles des exactions qui se profilaient sur la population, ce lundi 22 janvier 2007, les Guinéennes et les Guinéens ont par leur audace, prouvé qu’ils plaident enfin pour une cause commune. Tôt à 9 heures du matin ce ‘’lundi historique’’, la population s’est emparée des principales routes de la capitale, scandant un seul slogan : « changement, on en a marre ». Avec une véritable marée humaine, les rues déferlaient des masses en insurrection pour le départ du président Lansana Conté du pouvoir. Des personnes ne pouvant supporter la marche, ont dans leur élan de solidarité agissante, emporté de l’eau fraîche au bord de la route pour dit-on, éteindre la soif des manifestants. De toute évidence, ce lundi noir dénote que le peuple de Guinée a, après 22 ans de division et de clivage politicien, recouvré son unité tant chantée, mais jamais concrétisée. Toutefois, dans cette fièvre de compassion commune, certains manifestants surtout de la couche féminine, indiquaient à travers des chansons improvisées, que le général Lansana Conté a dupé son électorat. Malgré le nombre de victimes estimées à près d’une centaine, l’on estime à plusieurs niveaux que cette grève était une victoire pour le peuple de Guinée. Même si ceux qui étaient contre le changement, avaient voulu politiser ce mouvement.
Cependant, étant en désespoir de cause, le porte-parole du gouvernement, El Hadj Moussa Solano a fait une déclaration dans la soirée du lundi 22 janvier 2007 après le bain de sang. Dans cette déclaration qualifiée par maints observateurs de fallacieuse, Moussa Solano a affirmé que le gouvernement procédera à une enquête pour situer les responsabilités dans les exactions perpétrées contre la population.
Le commandant Gbago Zoumanigui a fait une guerre dite psychologique sur les ondes de la RFI
Après la déclaration taxée d’acrobatique de Moussa Solano ce lundi 22 janvier, le commandant Gbago Zoumanigui en exil depuis les évènements des 2 et 3 févriers 1996, s’est fait entendre sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI). A cette occasion, commandant Zoumanigui a appelé l’armée à la retenue et à maintenir toujours sa réputation  dans la sous-région. Commandant Zoumanigui a en outre appelé l’armée à ne plus verser une goûte de sang de plus, des populations. Cette adresse du commandant Gbago avait été perçu par de nombreux Guinéens comme une guerre psychologique contre le régime du général Lansana Conté. Partant de tous ces agissements contre l’apathie du régime du général Lansana Conté, le chef de l’Etat s’est sûrement vu contraint et même obligé de faire des concessions contre sa volonté.
Enfin, désavoué et vilipendé par le peuple de Guinée, le chef de l’Etat et ses présidents des institutions ont après un bilan encore plus sinistre que celui des 12 et 13 juin 2006, procédé à la signature d’un protocole d’accord avec les responsables syndicaux, le samedi 27 janvier dernier. D’où l’acquisition d’une trêve précaire, puisque la grève n’est que suspendue. Pourtant, l’on aurait pu éviter ce bain de sang et l’arrestation des responsables syndicaux. Mais il est quand même clairement établit, que chaque acteur d’aujourd’hui comme celui de demain, répondra devant l’histoire et le peuple. N’empêche ! Aujourd’hui, la préoccupation du peuple de Guinée après ces tragiques évènements, est l’ouverture des enquêtes sous l’égide de l’ONU, pour faire toute la lumière sur les auteurs des exactions commises contre les citoyens réclamant leur droit au cours de cette grève au niveau national. Quant à la nomination du futur Premier Ministre, pour celui qui connaît le Général Lansana Conté dans ses réactions lunatiques, l’heure n’est pas aux moindres commentaires. Mieux donc attendre de voir.

Mohamed sylla

Correspondant de r-kk á conakry

2 mars 2007

Déclaration du porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies sur la Guinée

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Le Secrétaire général se réjouit de la décision du Président Lansana Conté de nommer un Premier ministre de consensus conformément à l'accord du 27 janvier conclu avec les représentants des syndicats et de la société civile. Il se félicite de la médiation de la CEDEAO conduite par le Général Ibrahim Babangida et appelle tous les Guinéens à soutenir l'action du nouveau Premier ministre en vue d'une paix durable et de la prospérité de leur pays.

Il se réjouit à  cet égard de la décision des syndicats de suspendre la grève suite à  la nomination du Premier Ministre, M. Lansana  Kouyaté, qui est un ancien haut fonctionnaire des Nations Unies. Le Secrétaire général invite la communauté internationale à renforcer sa coopération économique avec le nouveau Gouvernement en vue de consolider  le consensus réalisé qui permettrait de relancer le processus de réformes, les efforts du pays dans la lutte contre la pauvreté, la promotion du  développement, la bonne gouvernance, le respect des droits de l'homme et  de l' Etat  de droit.                                                 
                                                                           
Le Secrétaire général suit de près l'évolution de la situation en Guinée par le truchement de son Représentant spécial pour l'Afrique de l'Ouest, M. Ahmedou Ould-Abdallah. M. Ould-Abdallah s'était rendu à  Ouagadougou hier ou il a rencontré le Président en exercice de la CEDEAO, le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso ainsi que le Président de la Commission de la CEDEAO, M. Mohamed Ibn Chambas et le Général Ibrahim Babangida, Représentant spécial de la CEDEAO pour la Guinée. M. Ould-Abdallah retournera à  Conakry au courant de la semaine.

Mohamed Sylla

Correspondant de r-kk á conakry



2 mars 2007

RWANDA : RSF demande la remise en liberté d'un universitaire congolais

Reporters sans frontières demande la remise en liberté du professeur congolais Idesbald Byabuze Katabaruka, incarcéré depuis le 16 février 2007 au Rwanda, en raison des risques pour sa santé et de la faiblesse des accusations portées contre lui. Arrêté pour un rapport critique sur la gestion du Rwanda par le président Paul Kagamé, publié en 2005 et dont il affirme ne pas être l'auteur, il a été condamné à 30 jours de détention préventive en attendant son procès.

"Cette affaire désolante est révélatrice de l'extrême irritabilité des autorités rwandaises face aux critiques. Nous voulons leur redire que la confrontation pacifique d'opinions contradictoires est le signe qu'une démocratie est vivante.

En revanche, jeter en prison un homme pour un texte critique, tant qu'il n'appelle pas explicitement à la violence ou à la haine, est injuste et disproportionné.

Idesbald Byabuze Katabaruka, qui accepte de comparaître devant un tribunal pour répondre de l'accusation portée à son encontre, doit être libéré non seulement pour cette raison, mais également à cause des risques importants que les conditions de détention représentent pour sa santé", a déclaré l'organisation. Idesbald Byabuze Katabaruka a été arrêté dans sa classe, le 16 février, alors qu'il donnait des cours à l'Université laïque adventiste de Kigali (UNILAK), par un policier qui lui a indiqué qu'il devait "répondre à quelques questions".

Conduit au quartier général de la police nationale, il a été interrogé pendant cinq heures et a passé la nuit en cellule, au poste de police de Kacyiru, un quartier de Kigali.

Transféré ensuite au commissariat de Kicukiro puis de Gikondo, le procureur lui a signifié qu'il était poursuivi pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat", "ségrégation" et "sectarisme". Il a été condamné par le tribunal de Kagarama, le 23 février, à trente jours de détention préventive, dans l'attente de son procès.

Egalement professeur à l'Université catholique de Bukavu (Sud-Kivu), à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), il est à l'initiative de Mashariki News, un journal ayant fait paraître deux numéros. Rédacteur depuis plusieurs années de rapports alarmants sur la situation humanitaire à la frontière rwando-congolaise, il a été cosignataire, le 8 juin 2005, d'un texte intitulé "Alerte Rwanda" destiné à l'agence de presse des missionnaires catholiques, Missionary Service News Agency (MISNA).

Les deux autres signataires sont une soeur italienne et une soeur congolaise des Missions catholiques de l'est de la RDC. Le texte est une critique acerbe de la gestion du Rwanda par le président Paul Kagame et son parti, le Front patriotique rwandais (FPR), depuis son accession au pouvoir en 1994.

Rencontré par Reporters sans frontières à la prison centrale de Kigali (PCK), dite "1930", Idesbald Byabuze Katabaruka affirme que son nom a été apposé à ce texte de manière "malencontreuse" et qu'il n'en assume pas le contenu. "On a dû mettre ma signature en bas de ce document parce qu'à l'époque, je supervisais certaines actions de ces religieuses", a-t-il déclaré.

Lors de sa première comparution, à Gikondo, l'universitaire a demandé à la cour "d'accepter [ses] modestes et vrais mots de pardon, d'amour et de réconciliation" entre le Rwanda et la RDC, "qui en ont tant besoin".

Amputé des trois quarts de son estomac, Idesbald Byabuze Katabaruka doit suivre un régime alimentaire spécial et un traitement médicamenteux dont il ne dispose plus depuis son incarcération.

Depuis Paris, une dépêche de Leonard VINCENT, Bureau Afrique / Africa desk, Reporters sans frontières / Reporters Without Borders, partenaire d’aminata.com

1 mars 2007

Interview exclusive de Lansana Kouyaté : “La Guinée a besoin d’un changement”

"La priorité sera d’abord de prendre contact avec le Président de la République, les partenaires sociaux et la classe politique pour m’atteler à mettre sur pied un Gouvernement de large consensus. Et bien naturellement, tout viendra de là. Il y a, je crois, tout ce qui a été décrit déjà dans l’accord comme étant une sorte de feuille de route pour le Premier ministre. J’en tiendrai rigoureusement compte", Lansana Kouyaté, Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Guinée

ONUCI FM: Mr Kouyaté, vous venez d’être nommé Premier ministre de la République de Guinée, quels sont les sentiments qui vous animent aujourd’hui ?
Lansana Kouyaté : C’est d’abord un sentiment de recueillement à la mémoire de tous ceux qui sont tombés lors des journées d’émeutes. Vous savez qu’il y a eu beaucoup de morts, une centaine dit-on, et je crois que nous devons avoir une pensée pieuse pour eux. Ce sont naturellement aussi des sentiments de reconnaissance au peuple de Guinée, aux mouvements syndicaux, au Président de la République et à tous ceux et à toutes celles qui ont rendu cette nomination possible. Il y a huit millions de Guinéens et, être parmi les quatre qui avaient été présélectionnés et être choisi me comble bien naturellement de joie ; mais je sais que c’est une tâche difficile et elle ne peut être réussie que par l’apport de tous. C’est avec beaucoup d’humilité, mais beaucoup de détermination que je l’aborde parce que je sais que la Guinée a besoin de changement. Un changement dans la sérénité, dans la fraternité retrouvée et dans l’union de toute la nation Guinéenne. Un homme seul, quelque soit ses talents, ne pourra abattre le travail qui est devant nous. Mais grâce à l’effort de tous et à la bénédiction du seigneur, je crois que la Guinée s’en sortira.

ONUCI FM: La Guinée traverse une crise sans précédent, on le sait, à quoi allez-vous vous atteler en premier lieu, quels sont vos priorités ?
LK : La priorité sera d’abord de prendre contact avec le Président de la République, les partenaires sociaux et la classe politique pour m’atteler à mettre sur pied un Gouvernement de large consensus. Et bien naturellement, tout viendra de là. Il y a, je crois, tout ce qui a été décrit déjà dans l’accord comme étant une sorte de feuille de route pour le Premier ministre. J’en tiendrai rigoureusement compte. Voilà à court terme ce que je ferai.

ONUCI FM : On sait que le régime Guinéen est un régime présidentiel, est ce que vous ne craignez pas de ne pas avoir les coudées franches pour remplir votre mission ?

LK : Bon ! Nous sortons d’une situation exceptionnelle. Je crois que cela suffit pour apprendre à s’accommoder des situations d’exception et je suis certain que l’exceptionnelle gravité des journées chaudes à Conakry comme dans trente autres préfectures, nous imposent de ne pas toujours chercher l’absolu de l’absolu, mais de plutôt voir relativement ce qui peut faire sortir la Guinée de la crise.

Source : Le Patriote



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1 mars 2007

M. Kabiné Komara: " Il n’y a pas de fatalité à la faillite"

fffff

Dans une lettre de remerciement, au peuple de Guinée, Mr Kabiné Komara pressenti comme "Premier Ministre de consensus" par la société civile et les syndicats a indiqué sa "sincère reconnaissance " pour la confiance portée en lui comme possible Premier Ministre de la Guinée. J’ai appris avec une grande émotion le choix porté sur ma modeste personne comme étant l’un de ceux qui peuvent contribuer à sortir notre cher pays de la situation difficile qu’il traverse en ce moment.

En ces heures historiques et palpitantes que vivent les Guinéens, une telle marque de confiance suffit à remplir toute une vie. Je voudrais très humblement ici exprimer à toutes et à tous ma très sincère reconnaissance pour le fait que, parmi près de 9 millions de Guinéennes et de Guinéens, ma modeste personne ait pu retenir l’attention de nos compatriotes comme pouvant contribuer au relèvement des graves défis auxquels notre chère Guinée fait face actuellement.

Je suis d’autant plus touché par cette marque de profonde confiance que je n’ai pas eu l’occasion d’imaginer qu’un tel processus de sélection avait été engagé. Que toutes les forces vives de la nation qui se sont illustrées dans la conduite, la médiation et la facilitation du dialogue social pour une sortie de la crise, trouvent ici l’expression de mes sentiments de profonde gratitude. Je remercie singulièrement la Société Civile, large émanation de toutes les couches sociales, pour la particularité de son choix sur ma personne.

J’en tire néanmoins quatre leçons essentielles:

    * La première, c’est que la vraie valeur d’un être humain ne se mesure que par ce qu’en ressentent ses semblables à travers sa contribution à l’amélioration de conditions d’existence de sa communauté dans toutes ses dimensions et dans toutes ses composantes.
    * La deuxième c’est que, dans certaines circonstances, le silence est plus parlant que les hauts parleurs.
    * La troisième leçon, c’est que les chemins de Dieu sont insondables et que Lui seul sait surprendre au moment ou l’on s’y attend le moins.
    * La quatrième leçon, c’est qu’il y a des marques de confiance qui sont plus dures à mériter qu’un examen de passage académique car elles proviennent de gens qui ont décidé en toute sincérité et spontanéité de vous associer à leur espoir et à leur rêve de mieux être.

C’est cette dernière leçon qui est pour moi la plus terrible car elle crée une dette difficile à éponger. C’est pourquoi, en toute solennité, j’ai dit à ma progéniture et à ma famille toute entière que chacun devra aujourd’hui plus qu’hier traduire dans son comportement la reconnaissance faite à l’un des leurs en faisant preuve d’humilité, de gratitude et de don de soi.

Comme disait un grand philosophe, ce qui fait la valeur d’un homme, ce n’est pas la connaissance qu’il a ou qu’il croit avoir de la vérité, mais c’est l’effort sincère qu’il fournit pour s’en rapprocher. Pour avoir été exposé désormais au peuple à travers la sélection qui vient d’être opérée et pour avoir eu à découvrir la terrible vérité de l’espoir populaire, je suis condamné à tout mettre en oeuvre pour que, plus que jamais, ma modeste personne procure honneur et réconfort à nos millions de compatriotes qui m’ont si spontanément honoré de leur lourde confiance.

J’invite tout un chacun à soutenir l’action du nouveau Premier ministre qui est issu d’un processus participatif unique dans l’histoire de notre pays, qui doit réconcilier tous ses fils dans un grand élan salvateur. Ce serait un autre train d’opportunités que nous manquerons de prendre si nous faisons le « wait and see » avec lui. Tous ensemble resserrent les rangs pour que les centaines de morts n’aient pas péris en vain; ces disparus dont je salue l’immense sacrifice et pour l’âme desquels je m’incline pieusement.

Il n’y a pas de fatalité à la faillite.

Nous pouvons et devons bâtir une Guinée en bien et en mieux, une Guinée qui retiendra et attirera toutes ses filles et tous ses fils et non une Guinée d’où tout le monde s’en va. Très respectueusement à toutes et à tous.

Kabiné Komara

Directeur de Département
Banque Africaine d’Import Export.
Le Caire, Egypte


1 mars 2007

Alpha Oumar Konaré salue la nomination d’un Premier ministre en Guinée

Le Président de la Commission de l’Union africaine, le Malien Alpha Oumar Konaré, s’est félicité de la décrispation de la crise guinéenne, avec à la clé la nomination de Lansana Kouyaté, au poste de Premier ministre, a appris APA, à travers un communiqué de la Commission de l’UA, publié mardi. Le Président de la Commision de l’UA, ‘’ salue le sens de la responsabilité et la maturité dont ont fait preuve tous les acteurs guinéens, et les exhorte à respecter scrupuleusement les engagements pris ’’, indique ce communiqué. Alpha Oumar Konaré profite de l’occasion pour féliciter la Communauté économique des Etats de l’afrique de l’ouest (CEDEAO), pour les efforts fournis dans la résolution de cette crise, et ‘’ réaffirme ses engagements à continuer à travailler avec cette organisation régionale, pour appuyer les efforts visant à contribuer au règlement durable de la crise à laquelle la Guinée est confrontée. ’’ MDB/of/APA 27-02-2007 APA-Conakry, (Guinée)
1 mars 2007

BRAVO HENRIETTE CONTE ET MERCI POUR TA CONTRIBUTION

Il y'a des femmes parmi les femmes comme le dit Lama Sidibé,le célèbre chanteur hall poular:Rewbhè nô ka Rewbhè. Henriette Conté en est une illustration. On reconnaît son meilleur ami pendant les périodes dures:maladie, pauvreté, crise bref. de difficulté. Le mari polygame fait la part des choses entre ses femmes pendant les mêmes périodes. Comme ils sont inspirés nos artistes! Un des numéros de Vieux Koumi nous enseigna ceci

Au paroxysme de son pouvoir économique (de sa richesse),partagé entre ses 2 dernières femmes qu'il préférait à la 1ère qui pour lui était hors de compétition et confus qu'il était de savoir laquelle l'aimait plus que l'autre;Vieux Koumi réunissa sa famille pour leur annoncer sa faillite (difficultés financières)au point de leur dire qu'il a même vendu la maison qu'ils habitaient. Il leur a proposé de se joindre à lui pour aller ensemble vivre au village.

Aussitôt prononcé les 2 préférées réagirent en disant que s'il doit allé au village ça devra être avec sa première qui est née au village et qui s'y plairait mieux. Comme pour dire qu'elles l'aimaient tant qu'il avait les moyens (dans le bonheur) jamais dans le malheur .Alors que c'est elles qui jouissaient à l'époque des fruits de la richesse de leur mari..

Ce petit récit est un appel à Monsieur le président de se regarder dans le miroir et rendre hommage à sa chère épouse. Elle a servi de couverture très étanche pour son mari au moment où s'étaient évadées ses préférées et que même son prince héritier O.Conté tentait de se barrer,comme pour dire que si le bateau devra couler ils se seront sauvés et laisser Fory périr tout seul. Quand le malheur frappe à la porte certaines femmes sautent par la fenêtre. Henriette n'a pas sauté par la fenêtre parce que ce n'est dans le bonheur tout fait qu'elle a connu son mari.

Cet exemple est édifiant pour camper la 1ère dame de la République comme pour donner raison à ceux qui disent que c'est les vielles marmites qui font de la bonne sauce. Donc méfions nous de jeter les vielles marmites qui nous ont longtemps servi dans la poubelle car elles pourraient un jour nous être utiles encore.

A travers les différentes consultations avec les centrales syndicales,la société civile,les chefs religieux,les Institutions Républicaines des fois en mettant les mains derrière,à genoux pour exhorter les différents intervenants à la recherche de solutions pour sauver la Guinée alors que son mari ne savait où donner la tête.

Bravo Mama Henriette! Tu as vraiment fait preuve de COMPAGNE DE VIE ET DE MORT.Tu as joué le rôle d'une mère pour sauver ton mari qu'il te la reconnaisse où pas,Dieu te récompensera pour ce bien fait. Il y'a des femmes qui sont beaucoup plus maternelles que partenaires. Tu es une vraie Maman et ton mari peut être fier de toi car tu remplaces valablement Hadja M'Mah Camara et tu mérites vraiment des fleurs tous les jours de sa part que cela plaise où que ça blesse. Mama henriette Conté s'est inscrite en lettres d'or dans le registre de l'Histoire de la Guinée qu'elle a marqué avec un cachet indélébile.

   

BANGOURA N'Fanly Abass DJENAB
Source: observateur-guinee

1 mars 2007

La lettre de mission du nouveau Chef du Gouvernement

kkkkk

Jeudi 1er Mars, une date qui marque le 47ème anniversaire de la création de la monnaie nationale (franc guinéen), à 10h, Lansana Kouyaté succédera à Eugène Camara. Nommé le 26 Février dernier, le nouveau chef de Gouvernement guinéen a pris connaissance de la lettre de mission, à lui confiée par le Président Lansana Conté, dont voici la teneur :

"Monsieur le Premier ministre,

En vertu des dispositions de l'article 39 de la Loi Fondamentale, j'ai décidé de vous porter ma confiance en vous nommant Premier Ministre pour mener en profondeur des réformes dans notre pays et coordonner l'action gouvernementale.

En effet, la Guinée traverse une crise économique et sociale aiguë en dépit de ses ressources naturelles considérables et diversifiées, la qualité de ses ressources humaines et les moyens financiers importants consentis par la nation et les partenaires au développement.

Cette crise est d'abord une crise économique, celle de la dégradation du cadre macro économique avec un taux d'inflation élevé et un surendettement ; elle est aussi une crise sociale induite par la détérioration du pouvoir d'achat des populations et le chômage des jeunes.

Les causes de cette crise sont essentiellement dues à la mauvaise gestion des ressources économiques et financières de notre administration et au dysfonctionnement de nos Institutions.

Seule une volonté profonde de réformes permettra de trouver les réponses adéquates aux problèmes des Guinéens.

Ainsi votre mission pour les trois prochaines années sera, entre autres :

1- La consolidation de l'unité nationale et la préservation de la paix dans notre pays ; 2- La relance de l'économie par la mise en oeuvre d'un programme qui renoue avec nos partenaires au développement ;
3- La restauration de l'autorité de l'Etat ;
4- La modernisation de l'administration ;
5- Le renforcement de la démocratie et de l'Etat de droit;
6- L'amélioration de la gouvernance ;
7- Le renforcement de la sécurité des personnes et de
leurs biens ;
8- La promotion de l'emploi des jeunes ;
9- La protection sociale ;
10-La mobilisation des ressources nécessaires à la réhabilitation et au développement des infrastructures  et équipements pour fourniture d'eau, d'électricité, des routes et des réseaux téléphoniques ;
11-La lutte contre la corruption et l'impunité ;
12-La poursuite de la mise en œuvre des résultats de dialogue social et politique ;
13-Le développement des infrastructures scolaires et sanitaires ;
14-La préservation de l'environnement et de l'écosystème;

Telles sont les idées de forces de votre mission dont la mise en oeuvre exigera tout d'abord d'établir la
vérité sur la situation de la Guinée pour améliorer son image et lui redonner son rôle historique dans le
concert des nations.

Ce contrat exige des obligations de résultats que le gouvernement, sous votre conduite, entend passer avec les Guinéens.

Dans ce cadre vous me proposerez des hommes et des femmes intègres et compétents pour vous accompagner dans l'accomplissement de votre mission
.

En vous remerciant d'avoir accepté cette responsabilité, je vous prie d'agréer, Monsieur le
Premier Ministre, l'expression de ma pleine disponibilité".

Depuis Conakry, une dépêche de Almamy Kallah Conté, Correspondant Permanent d’aminata.com



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